Paroisse “Mater ecclesiae » Mushubi

Bref Histoire de la Paroisse

Avant la construction de l’église de Mushubi (1929-1964).

Le projet de construction d’une école destinée à servir de lieu de prière à Mushubi n’est pas aujourd’hui. Depuis l’an 1929, Mushubi était situé dans la région du Bunyambiriri, dirigée par le chef Manzi, père de son Excellence Monseigneur Jean Baptiste GAHAMANYI, d’heureuse mémoire. Plus précisément, Mushubi était sous la direction du sous-chef Rwabukwisi. Non loin de Mushubi, il y avait Kibonwa qui était sous la direction du sous-chef Ryahama.

Que ce soit le chef Manzi, que ce soit le-sous chef Ryahama, tous les deux étaient d’avis qu’il fallait construire une Ecole -Chapelle afin de permettre aux chrétiens sous leur juridiction de trouver un lieu qui puisse les aider à prier, non loin de chez eux, sans devoir faire de longs trajets pour aller prier à la Paroisse Kaduha.

Lorsque les Pères Blancs apprirent que les dirigeants, ci-haut mentionnés, soutenaient le projet des chrétiens qui étaient sous leur juridiction, ils demandèrent un terrain pour construire la dite Ecole-Chapelle. Ils reçurent un terrain d’un hectare (1ha). Dans la suite, ils agrandirent ce terrain. Pour ce faire, ils achetèrent un autre terrain d’une valeur de cent vingt francs rwandais (120frw).Le contrat d’achat de ce terrain fut signé à Nyanza, en date du 20 septembre 1929, par le Père Verhaeghe, représentant l’Église catholique et Louis Lenaerts, délégué du Résident du Rwanda.

Depuis, la construction d’une paroisse à Mushubi fut envisagée. On commença par construire une petite salle de catéchuménat avec un toit en paille. Celle-ci servait de lieu de prière pour l’assemblée dominicale sans prêtres (ADP), animée respectivement par Déogratias MUNYARUSHOKA, Wenceslas TEGANYA, Télesphore SEMURIMA, Télesphore RUCYAHANA et Aphrodis NKUNDIYE. Eu égard au grand nombre de chrétiens, la célébration de la messe était assurée par un prêtre venu de Kaduha sur la cour ou sous les arbres. Les prêtres venaient de Kaduha à moto. Ils se relayaient et restaient parfois quelques jours.
Les catéchumènes des régions de Mushubi suivaient les instructions du catéchuménat dans les salles de Rukungu, Mujyejuru, Bitaba, Kageyo, Gakoma, Kibonwa, Buteteri (1936), Kivugiza (Gihumo), Runege (1948), Kizimyamuriro, Karambo, Nyaruhura, Twiya, Kabakina, Gifurwe, Bushigishigi, Gacundura, Tabire (Rugogwe), Bitandara, Mutengeri, Kamitari, Musaraba (1934), Bishyiga, Cyobe, Rusoyo (de Mushubi), Rusoyo (de Musaraba), Nyarukeri, Gatiti et d’autres régions proches de Mushubi. Tous les catéchumènes se réunissaient à Mushubi lors des épreuves destinées à la sélection de ceux qui devaient recevoir les sacrements à la paroisse de Kaduha.

Même si les chefs et les sous-chefs souhaitaient avoir une église paroissiale à Mushubi, ils n’étaient pas pour autant engagés dans les activités pastorales. Leurs femmes et leurs enfants, quant à eux, participaient avec ferveur à ces activités. Les chefs et les sous-chefs participaient uniquement aux célébrations des messes des grandes fêtes de l’Église. Aussi, leurs avis étaient partagés quant au projet de construction d’une église à Mushubi.
Un des faits qui le montre, c’est que le sous-chef Rwabukwisi a construit sa propre maison d’habitation en briques cuites sur le terrain destiné à la construction de l’église paroissiale de Mushubi.

Par contre, le chef Manzi et le sous-chef Ryahama, qui était le voisin de Rwabukwisi, soutenaient le projet de construction de ladite église paroissiale de Mushubi. Pour faciliter la construction de l’église paroissiale de Mushubi, il a fallu l’intervention du Père Stanislas de JAMBLINE auprès de l’Administrateur de Nyanza pour que le sous-chef Rwabukwisi cède la maison qu’il avait construite, moyennant une somme de 6 400 Frw.

Cette maison servit, dès lors, pour les prêtres qui venaient de Kaduha comme maison de résidence durant leur séjour à Mushubi. Entre 1945 et 1948, un centre scolaire fut construit à Buteteri avec des feuilles de bananiers. Dans ce centre scolaire, on y enseignait l’alphabétisation et la catéchèse. Les ressortissants de ce centre poursuivaient leur formation en troisième à Mushubi, en quatrième et en cinquième année à Kaduha. Ils terminaient leur formation en sixième année à Birambo dans le Diocèse de Nyundo.

La Fondation de la paroisse de Mushubi (1964-1976)

L’idée de construire une église paroissiale à Mushubi a été motivée par l’engagement des chrétiens de Mushubi dans la participation à la célébration des messes à la Paroisse de Kaduha et dans la participation aux activités des Mouvements d’ Action Catholique. Construire une Église à Mushubi, eu égard à cet engagement des chrétiens, devait leur permettre de vivre leur foi chrétienne dans des conditions moins onéreuses.

Pour répondre progressivement aux attentes des chrétiens de Mushubi, le Père Etienne BETTENTRUP a d’abord construit une école primaire à Mushubi avec 4 salles de classe, une maison de logement d’un médecin du Centre de Santé de Mushubi et cela entre 1957-1958. Durant cette période, le Père Etienne vivait à Kaduha et venait de temps en temps à Mushubi. Après cette période, le Père Etienne BETTENTRUP vint habiter dans la maison construite par le sous-chef Rwabukwisi dans la propriété de la paroisse et rachetée pour devenir le logement des prêtres (un presbytère). Sa mission principale était de construire une église à Mushubi.

C’est en 1959 que la pierre de fondation fut posée par Monseigneur André PERRAUDIN. Après la pose de la pierre de fondation de l’église, le Père Etienne BETTENTRUP est rentré chez lui en Europe et a laissé la tâche de poursuivre la construction de l’église au Père Antoine JANSSENS, surnommé « Rutubuka », à cause de sa corpulence. C’est en 1961 que la construction de l’Église fut terminée.

Pendant le temps qu’à duré la construction de l’église de Mushubi, les repas des prêtres étaient préparés à Kaduha et transportés dans une caisse, appelée la poste, par Faustin SEFUKU, ouvrier des prêtres.

Les briques étaient cuites par les catéchumènes et les ouvriers rémunérés par les prêtres. Les maçons qui assuraient la construction de l’église recevaient comme salaire 15 à 40 frw suivant leurs compétences. Au moment où le Père Etienne BETTENTRUP faisait construire la fondation de l’Église, il avait construit deux salles qui servaient de chapelle à côte de l’Église en construction. Le Père Antoine JANSSENS qui l’a remplacé durant son absence a malheureusement détruit ces deux salles. Ceci n’a pas plu au Père Etienne BETTENTRUP lorsqu’il est revenu à Mushubi pour poursuivre les travaux de construction de l’Ééglise. Il a fait remarquer que l’église n’était pas suffisamment grande mais ceci ne l’a pas empêché de poursuivre sa construction pour qu’elle soit inaugurée. Il a fait scier des planches des arbres coupés dans la forêt de Nyungwe pour fabriquer des portes et des fenêtres. Il a fait construire l’autel et installer des bancs dans l’Église. L’église paroissiale fut bénie, le 1 mars 1964, par Monseigneur Joseph SIBOMANA, Evêque du Diocèse de Nyundo, au cours de la messe concélébrée avec Monseigneur Jean Baptiste GAHAMANYI, Evêque du Diocèse de Butare. L’Église de Mushubi reçut comme patronne, la Vierge Marie, Mère de l’Église.

  • Ce jour là, le Père Etienne BETTENTRUP fut nommé premier curé de la Paroisse de Mushubi dont les limites territoriales sont décrites ci-après :
  •  Au Sud, la rivière de Rukarara servait de frontière entre la Paroisse de Cyanika et celle de Mushubi.
  • A l’Est, il y avait la Paroisse de Kaduha et la rivière de Rurongora servait de frontière entre la Paroisse de Kaduha et celle de Mushubi.
  • Au Nord, la rivière de Mbirurume servait de frontière entre la Paroisse de Mukungu du Diocèse de Nyundo et la Paroisse de Mushubi.
  • A l’Ouest, la forêt de Nyungwe servait de frontière entre la Paroisse de Nyamasheke du Diocèse de Nyundo et la nouvelle Paroisse de Mushubi.

En 1965, Monsieur Joachim KONIECZYONIECZNY, qui était économe général du Diocèse de Butare depuis 1963, fut envoyé à Mushubi pour aider le Père Etienne BETTENTRUP à construire le logement des prêtres (presbytère).

On commença d’abord par réparer la maison de RWABUKWISI afin qu’elle soit un véritable logement pour prêtre. Pour cela, on y construit une chambre, un bureau, un secrétariat et une cuisine afin d’assurer la préparation des repas pour les prêtres sur place au lieu de continuer à les préparer à Kaduha. Après la restauration de la maison pour prêtre, on commença à préparer le terrain, à cuire les briques et à rassembler d’autres matériels pour la construction d’un presbytère pour les prêtres à côté de l’église.

Ces travaux furent rapidement exécutés grâce à un don d’un véhicule accordé en juillet 1965 et un camion-remorque, connu sous le nom de « Mpa ndore », acheté à Nyamasheke et destiné à transporter tous les matériels de construction.

Vers la fin de l’année 1966, missionscrat d’Allemagne accorda un don de cinq mille deuch marks (5 000 DM) pour faciliter l’adduction d’eau, respectivement vers la paroisse de Mushubi, la Commune Muko et le Dispensaire de Mushubi. Cette eau était captée à partir de 4 petites sources, situées à 1,6 km de la paroisse, à 24 m d’altitude à partir de la paroisse. Depuis le 1 Février1967, Monsieur Ervin SCHNEIDER, ingénieur en construction et maître des travaux d’adduction d’eau vers la Paroisse de Mushubi et ses environs est venu habiter à la paroisse jusque vers la fin du mois de juin 1967. Durant cette période, il a supervisé les travaux de fabrication des briques nécessaires pour tous les travaux de construction et les tuiles en forme krosterptamé pour couvrir toutes les maisons qu’on était en train de construire.

Le 1 octobre 1969, le Père VOGT fut nommé vicaire de la Paroisse de Mushubi, en provenance de la Paroisse de Gakoma. A cette époque, la paroisse a reçu un don d’une cloche fabriquée en Allemagne, connue sous le nom de Raphaël. Cette cloche avait un poids de 450 kg.

Cette cloche fut sonnée pour la première fois à la grande fête de l’Ascension de 1969. Aussi depuis le mois de novembre 1970, la paroisse mit un moulin au service de la population des régions de Bunyambiriri et d’une grande partie des régions de Kibuye.

Le 27 octobre 1971, une journée de fête fut organisée en vue de permettre aux responsables de la Paroisse d’exprimer leurs remerciements à toutes les personnes qui ont contribué à mener à bonne fin les travaux de construction du logement des prêtres. Vingt-neuf ouvriers furent invités. A dix heures du matin une messe d’action de grâce fut célébrée. Après la messe, le logement des prêtres fut béni par le Père Etienne BETTENTRUP. Les cérémonies de la fête furent clôturées par les agapès fraternelles dans la salle polyvalente de la paroisse, dans une ambiance de joie exprimée à travers diverses chansons de différentes catégories de personnes invitées à cette fête.

Depuis 1972, on commença à préparer le terrain sur lequel devait être construite l’église de Bishyiga à la place où l’on avait construit un catéchuménat qui servait aussi de lieu de prière. Avant d’y construire une église, les chrétiens se réunissaient à Gifurwe dans un catéchuménat qui y avait été construit. On avait prévu d’y construire une centrale. Mais faute de route et, en plus, puisque Gifurwe était loin de l’administration, Bishyiga fut choisi parce qu’il était facile d’accès et qu’il était non loin de l’administration de l’Etat.

Le 12 juin 1972, le Père Etienne BETTENTRUP et Joachim visitèrent le terrain préparé à Bishyiga où l’église devait être construite. Ils décidèrent que l’église devait être construite à coté de l’endroit où l’on avait construit le catéchuménat. En effet, à cet endroit, il y avait suffisamment de place pour la construction d’une église. Depuis les travaux de fabrication des briques commencèrent, la fondation fut mesurée.

Exactement, au mois de septembre 1972, les briques furent transportées et le 17 septembre 1972, au cours de la messe célébrée à Bishyiga, furent célébrés, pour la première fois, les rites destinés aux catéchumènes de la catégorie des croyants.

Le 31 décembre 1972, le Père Etienne BETTENTRUP reçut une lettre d’Allemagne lui annonçant l’arrivée de 2 sœurs qui se préparaient à venir au Rwanda en 1973 et qui devaient habiter, toutes les deux, à Mushubi. C’étaient Sœur Milgitha et Sœur Ignatis qui arrivèrent à Mushubi le 5 Septembre 1973. La construction de l’église de Bishyiga a été possible grâce à l’aide financière du Père Mathias BETZ en 1977. Grâce à cette aide, on a pu construire aussi une maison d’habitation avec clôture où serait logé le prêtre qui viendrait de Mushubi pour des visites pastorales prévues mensuellement et pouvant durer 2 à 3 jours. Au cours de la même année, on a, également, planté des arbres dans la région de Bishyiga.

Au cours des années qui ont suivi la fondation de la Paroisse de Mushubi, ceux qui voulaient fonder des paroisses venaient voir le Père BETTENTRUP et Joachim pour leur demander conseil. Ce fut, par exemple, le cas pour la Paroisse de Gakoma (Butare). Mushubi était également connu pour sa pratique des instructions par catégories au cours du Carême et de l’Avent. Chaque catégorie de chrétiens avait un jour par semaine qui lui était réservé. Les jeunes garçons venaient le mardi, les hommes le mercredi, les femmes le vendredi tandis que les filles venaient le samedi.

Diverses retraites et récollections étaient organisées à Mushubi pour les prêtres venus des différentes doyennés et paroisses : Kibeho, Kaduha, Nyanza, Cyanika, Cyahinda, Nyamiyaga, … Ces retraites et récollections étaient réservées aux prêtres en groupes ou seuls.

La Paroisse de Mushubi attirait beaucoup de visiteurs : prêtres, religieux (ses), responsables de l’Etat tant rwandais qu’étrangers. Toute personne qui venait visiter le Bunyambiriri, soit dans la commune de Muko et la commune de Musebeya, ne pouvait rentrer sans visiter la Paroisse de Mushubi, ne fût-ce que pour saluer les résidents de cette paroisse.

La Paaroisse avait beaucoup de projets de développement : des écoles autrefois en briques adobes reconstruites avec des briques d’argile cuites, des routes et des ponts qui facilitaient les voyages dans ces régions. En guise de rappel, nous pouvons signaler les ponts de Rwondo, Rukarara et Rurongora construits en 1973.

Depuis 1973 jusqu’ en 1976, le Père Etienne BETTENTRUP a continué à initier des œuvres diverses de développement dans la Paroisse de Mushubi. Il a quitté Mushubi pour rentrer définitivement en Europe en 1976. Il fut remplacé par le Père FRANZEN, le 21 février 1976. Son vicaire était Monsieur l’Abbé Noël KIROMBA qui arriva à Mushubi, le 19 octobre 1976.  Il fut le premier prêtre rwandais à habiter dans la Paroisse de Mushubi.

La paroisse de Mushubi après le départ du père Etienne Bettentrup et Joachim (1976-1994)

Le 30 Décembre 1977, l’Abbé Jean NTIYAMIRA fut nommé curé de la Paroisse de Mushubi et remplaça le Père FRANZEN. Il fut le premier curé rwandais à Mushubi. Depuis ce jour-là jusqu’aujourd’hui, la Paroisse de Mushubi a été sous la juridiction des prêtres rwandais.
Durant la période au cours de laquelle la Paroisse de Mushubi était sous la juridiction des prêtres rwandais, les chrétiens ont perdu leur enthousiasme. Cela a été dû, d’une part, aux longs trajets que les chrétiens devaient effectuer pour venir à la paroisse et, d’autre part, aux sollicitations des sectes protestantes qui leur étaient proches (Adventiste du 7ème jour, Pentecôtiste et Anglican). Ces sectes n’exigeaient pas beaucoup d’efforts pour recevoir le baptême et les autres sacrements : pas de programme long de catéchuménat qui dure 4 ans, pas de cours de catéchèse. Tout cela a contribué à la diminution du nombre de chrétiens de la Paroisse de Mushubi.

Le 11 février 1979, Monseigneur Jean baptiste GAHAMANYI effectua une visite pastorale dans la paroisse Mushubi. Au cours de cette visite, il célébra la première messe à Mushubi et la deuxième messe à Bishyiga. A cette même occasion, un bienfaiteur de Bonn en Allemagne fit un don de deux statues qui se trouvent dans l’Église de Bishyiga et qui furent bénies par Monseigneur Jean Baptiste GAHAMANYI. Après sa visite à Bishyiga, Monseigneur est revenu à Mushubi où il a passé la nuit. Le lendemain, il s’est rendu à Tabire. A cause de la route qui était mauvaise, il y est arrivé difficilement. A son arrivée, il a été chaleureusement accueilli par les chrétiens de Tabire. De Tabire, il est revenu à Mushubi et c’est là qu’il a clôturé sa visite pastorale, le 12 février 1979.

Le 2 juillet 1979, des problèmes soulevés par l’inspecteur scolaire de la Commune de Muko ont secoué l’école primaire de Mushubi. Cet inspecteur voulait fermer progressivement l’école de Mushubi au profit des écoles protestantes (Rugano, Nyarwungo, et Gasenyi) qui étaient proches de la paroisse. En initiant ce projet de fermeture progressive de l’école primaire de Mushubi, il voulait se venger. En effet auparavant, les protestants avaient été publiquement humiliés par le Père Etienne BETTENTRUP à cause des actes d’injustice accomplis par eux. Cela a été mal accueilli par les protestants.

Pour chercher une solution aux problèmes soulevés par l’inspecteur, l’Abbé Jean NTIYAMIRA s’est rendu à Kigali, en compagnie de Mr. Sylvestre GAHUNGA, nouvel inspecteur ad intérim. Ils y ont été bien accueillis par la Commission du Ministère de l’éducation chargée des problèmes scolaires. Les doléances du curé et de l’inspecteur ont été bien accueillies par les agents du Ministère de l’Education. La solution adoptée par les agents du Ministère de l’Education a permis de rétablir l’école primaire de Mushubi dans ses droits. En plus, l’école a obtenu le droit d’accueillir les élèves en 4ème, 5ème et 6ème classes qui n’existaient pas auparavant dans le Centre scolaire de Mushubi. Enfin, l’école primaire de Mushubi a reçu l’autorisation d’ouvrir, pour l’année scolaire suivante, une classe de 7ème année. Il a également reçu l’autorisation de construire un atelier pour l’apprentissage des métiers.

Depuis 1981 jusqu’en 1983, la Paroisse de Mushubi a accueilli de nouveaux prêtres : François MUNYENGABE, Augustin MASHYENDERI et Vénuste LINGUYENEZA. Ces prêtres se sont vite mis à la tâche et dans leurs priorités pastorales, ils encourageaient les chrétiens à se prendre en charge parce que les Pères Blancs qui avaient des moyens financiers n’étaient plus là. C’est ainsi qu’ils disaient aux chrétiens qu’ils doivent rassembler les moyens dont ils disposent pour construire leur église sans trop attendre les aides extérieures.

A l’époque, Buteteri était une communauté rattachée à Musaraba parce que Musaraba et Buteteri étaient unies depuis longtemps et le centre qui les réunissait était situé à Musaraba. La construction d’une Ecole-Chapelle avait été longtemps envisagée. En effet, entre 1936 et 1940, les chrétiens priaient sous un arbre et, plus tard, ils ont construit une Ecole-Chapelle avec des feuilles de bananiers. Des cours de catéchèse étaient organisées dans cette Ecole-Chapelle et même les chrétiens s’y réunissaient pour les assemblées dominicales sans prêtre. En 1968, il y eut une séparation de Musaraba et Buteteri à cause de la rivière Rwondo qui constituait un obstacle pour les chrétiens de Buteteri. Depuis est née l’idée de construire une Ecole-Chapelle à Buteteri.

Le 29 Novembre 1979, l’Abbé Jean NTIYAMIRA posa la première pierre à l’endroit où devait être construite l’Église de Buteteri. La préparation du terrain où elle devait être construite a été réalisée sur le terrain offert par Raphaël NTURO, oncle de Monseigneur Jean Baptiste GAHAMANYI, d’heureuse mémoire. L’idée initiale était de construire l’Église avec des arbres mais l’idée s’est avérée irréalisable puisqu’en plus des travaux que les chrétiens pouvaient réaliser, il leur fallait une somme de soixante mille francs rwandais (60 000 Frw) qu’ils n’avaient pas. En 1982, grâce à une aide financière de Monsieur l’Abbé Modeste MUNGWARAREBA, originaire de la région, une Église a été rapidement construite à Buteteri. A la même époque, grâce à l’aide financière de Monsieur l’Abbé Fidèle NYAMINANI, une église a été également construite à Tabire. Depuis Buteteri et Tabire sont devenus des centrales, avec des catéchistes nommés, et des messes y étaient célébrées le dimanche et les jours de fête de l’Église.

Le 4 Décembre 1934, le Père BAZO de la Paroisse de Kaduha fit construire un catéchuménat à Musaraba. Ce catéchuménat fut confié à un catéchiste. Dans la suite, ce catéchuménat est devenu une école primaire en 1947 dans laquelle on apprenait à lire et à écrire et aussi, on y assurait la catéchèse pour les catéchumènes. Musaraba a été rattaché à Buteteri qui venait de se construire une église alors qu’à Musaraba, on n’avait pas pu le faire. Ainsi le projet de construire une église à Musaraba tomba dans l’oubli.

Le 1 mai 1982, Bishyiga a été visité par les prêtres de la Paroisse de Mushubi, venus voir où devait être construit le logement des sœurs qui devaient prendre en charge le Centre de Santé qu’on projetait d’y construire. Cette visite avait comme autre but de faire de Bishyiga une centrale. Ce projet a été confirmé par Monseigneur Jean Baptiste GAHAMANYI, lors de sa visite à Mushubi, en date de 20 Mars 1984. A ce jour, au cours de ses échanges avec les Prêtres de la paroisse, les membres du conseil paroissial, les responsables des communautés chrétiennes, les catéchistes de la paroisse et les représentants des Mouvements d’Action catholique, Monseigneur Jean Baptiste GAHAMANYI a confirmé officiellement la fondation de 6 centrales de la paroisse Mushubi : Mushubi, Bishyiga, Buteteri, Tabire, Gatare et Kizimyamuriro. Ce jour-là, le soir, Monseigneur a poursuivi sa visite à Gatare où il est allé voir le terrain où devait être construite la Centrale de Gatare.
Le 28 Juillet 1984, s’est tenue une réunion du comité des parents à la Commune de Muko. A l’ordre du jour de cette réunion figurait le point suivant : le problème des écoles à restaurer. On y décida ce qui suit : la construction de 4 salles de classes à Buteteri, 5 salles à Musaraba, 6 salles à Nyarukeri, tandis qu’à Tabire, on décida d’y restaurer seulement les salles de classe existantes.

Le 10 octobre 1984, une nouvelle équipe sacerdotale fut nommée à Mushubi. Elle était composée de l’Abbé Fidèle NYAMINANI et l’Abbé Emmanuel TWAGIRAYEZU, appuyés par un économe paroissial, Monsieur GINO Filipini. Comme leurs prédécesseurs, ils ont été surpris par le manque d’enthousiasme des chrétiens dans presque tous les domaines de la pastorale : catéchèse, liturgie, Mouvement d’Action catholique, Conseil des collines. Aussi la paroisse traversait une période de crise économique. Ils ont été surpris de constater le nombre très restreint des chrétiens à la première messe dominicale et environ 25 fidèles à la deuxième. Pour faire face à cette crise, les prêtres se sont efforcés d’assurer la formation régulière des responsables des conseils de colline et des catéchistes, à rester plusieurs jours dans les centrales, à construire des silos pour conserver les produits vivriers avec pour objectif : promouvoir la qualité de vie des habitants de la région. Ils se sont efforcés, également, de collecter le denier du culte afin de promouvoir l’économie de la paroisse. Ils ont été obligés de supprimer la deuxième messe dominicale à cause de l’assistance réduite des chrétiens à cette messe.

Au cours de cette année, on a enregistré beaucoup d’initiatives à savoir : le remplacement des tuiles par les tôles ondulées pour diminuer le poids du toit qui pesait lourdement, la construction d’un nouvel autel au milieu de l’église, la réforme du chant liturgique, la construction de la salle polyvalente de la paroisse, connue sous le nom de « Centre culturel », la pose d’une croix dans le centre commercial de Mushubi afin qu’elle soit un signe qui oriente les chrétiens vers la paroisse, l’initiation d’un projet d’élevage pour petit et gros bétail à la paroisse.

Le 8 août 1988, l’Abbé Canisius MURINZI et le Père Vito MISURACA furent nommés à la Paroisse de Mushubi. Le père Vito MISURACA avait comme mission de construire la Centrale de Gatare et la maison de logement (couvent) pour les Sœurs du Divin Zèle.
En 1992 fut créé le Diocèse de Gikongoro et Son Excellence Monseigneur Augustin MISAGO, d’heureuse mémoire, devint son premier évêque. Dès lors la Paroisse de Mushubi fit partie intégrante du nouveau Diocèse de Gikongoro. Au cours de cette même année la Paroisse de Mushubi a donné naissance à la Paroisse Gatare qui était une centrale de Mushubi depuis 1994. Cette nouvelle paroisse couvrait la région proche de la forêt de Nyungwe, région qui commençait à être progressivement habitée à cause des projets qui y étaient installés, entre autre le Projet Crête Zaïre-Nil.

Comme partout ailleurs au Rwanda, au mois d’Avril 1994, la Paroisse de Mushubi a connu le génocide perpétré contre les Tutsi. A l’époque, la Paroisse abritait les Abbés Emmanuel TUBANE, qui était curé de la paroisse, Jean Marie Vianney KUMUYANGE, vicaire et le séminariste Jean Bosco GAKWISI en stage pastoral. Il y avait également le séminariste Antoine RUGAMBARARA de la Paroisse Gatagara qui était venu rendre visite à son confrère Jean Bosco. Lorsque le génocide a commencé dans la région, le presbytère de la paroisse fut le premier à être saccagé par les génocidaires à la recherche des Tutsi. En effet, plusieurs personnes s’étaient réfugiées à la Paroisse. Parmi ces personnes, il y avait Michel GACENDERI, Comptable de la commune Muko et toute sa famille. Parmi les réfugiés à la paroisse, il y avait aussi le médecin Jean Baptiste KAGERUKA, titulaire du Centre de Santé et sa famille, Emmanuel BAYINGANA, Secrétaire du Tribunal de Canton de Muko et sa famille ainsi que plusieurs autres personnes qui s’étaient réfugiées à la paroisse croyant qu’elles y trouveraient la sécurité. Michel GACENDERI, sa femme Concessa MUKAMUSONI, monitrice au Centre scolaire primaire de Mushubi, Félicité MUREBWAYIRE, la femme d’Emmanuel BAYINGANA, enseignante au Centre scolaire primaire de Rugano, le médecin Jean Baptiste KAGERUKA et le séminariste Antoine RUGAMBARARA ont été tués lors de l’attaque à la paroisse en date de 07 Avril 1994. L’enfant de GACENDERI, nommé Léo GACENDERI NDAHIRO, après avoir reçu plusieurs coups, la nuit du même jour, a été transporté, le jour suivant, à Kaduha mais il est décédé avant d’arriver à l’hôpital. Lors des attaques répétées à la paroisse, le s’eminariste Jean Bosco GAKWISI et l’Abbé Jean Marie Vianney KUMUYANGE ont pu échapper après que Monsieur l’Abbé ait été sérieusement frappé. Depuis ce jour-là, la paroisse a été sérieusement saccagée. Ceci fait de la peine quand on pense que certains chrétiens ont été les premiers à trahir, à chasser et à tuer leurs frères chrétiens tutsi, à détruire les infrastructures d’utilité publique et à voler les biens communs des chrétiens.

La paroisse de Mushubi après le génocide perpétré contre les Tutsi au mois d’avril (1994-2014)

Après le génocide perpétré contre les Tutsi au mois d’Avril 1994, la Paroisse de Mushubi est restée sans prêtres pendant 4 ans. Le Père Joseph BILLAUD venait célébrer la messe et donner les sacrements. Le 12 juillet 1998, le Diocèse de Gikongoro a envoyé à Mushubi un diacre et deux grands séminaristes passer leurs vacances, comme c’est d’habitude pendant l’été. Il s’agit du Diacre Ignace MBONEYABO, le séminariste Egide DUSABEYEZU et le séminariste Lambert ULINZWENIMANA. A l’époque, il n’était pas facile pour les grands séminaristes de se retrouver seuls dans une paroisse sans prêtres pour les accueillir et les encadrer. Mais cela s’est passé ainsi et les chrétiens de Mushubi les ont bien accueillis et se sont réjouis de voir leur paroisse redevenue habitable.

Le 18 septembre 1998, l’Abbé Pierre BALIKUDDEMBE, récemment nommé à la Paroisse de Mushubi, vint rendre visite aux grands séminaristes en vacances à la paroisse afin de voir l’état dans lequel se trouvait la paroisse avant que les grands séminaristes terminent leurs vacances. Depuis cette année jusqu’en 2002, les prêtres qui se sont succédés à Mushubi, se sont efforcés de redorer le visage de la paroisse pour qu’elle retrouve l’image qu’elle avait avant le génocide, vu qu’elle était restée longtemps inhabitée. Après qu’elle ait été réhabilitée, les maisons qui étaient entourées de brousses ont été restaurées, le pavement de l’église a été réparée avec du ciment, les forêts ont été coupés, les terrains de la paroisse ont été cultivés, l’élevage qui existait avant le génocide a été relancé, la Paroisse a été rééquipée de sorte que ses occupants puissent avoir le nécessaire pour y vivre décemment, vu que presque tout son équipement avait été volé.

Après le génocide, la paroisse a pu présenter ses remerciements à un certain Cyprien KABERUKA, ancien ouvrier de la paroisse depuis 1964, transporteur de la caisse postale de Gikongoro et devenu veilleur de la paroisse, dans la suite. De façon particulière, il a été félicité pour avoir rassemblé beaucoup de biens de la paroisse laissés pêle-mêle après que la paroisse ait été saccagée après le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.
Après le génocide, les prêtres se sont efforcés de relancer les activités pastorales et sensibiliser les chrétiens dans leurs centrales respectives, de façon particulière la Centrale de Musaraba qui était tombée dans l’oubli. Au fur des années, on a retrouvé les habitudes pastorales d’antan et on a aidé les chrétiens à atteindre un niveau de vie qu’ils n’avaient pas eu auparavant. Le manque de tout cela faisait que les chrétiens de Musaraba sont restés longtemps dépendants de Buteteri.

L’enseignement chrétien habituel qui avait lieu tous les vendredis a été relancé, l’enseignement des élèves, la catéchèse des catéchumènes et la célébration dominicale sans prêtres deux fois le mois ont été relancés à Musaraba, de sorte que les personnes âgées pouvaient aller prier à Musaraba au lieu d’aller à Buteteri.
Musaraba a reçu un catéchiste à titre provisoire en 1997, et en 2000, grâce à l’aide financière accordée par une sœur américaine du nom de Sœur Martine, l’école de métiers de Musaraba a été rénovée.

Après 2 ans, plus précisément en 2002, le catéchiste qui, auparavant, avait été nommé à titre provisoire à la Centrale de Musaraba, fut nommé catéchiste à temps plein. A cause du nombre élevé des chrétiens à la messe aux jours de grande fête, un podium a été construit dans le jardin de la paroisse pour faciliter la célébration de la messe en plein air. Ce podium servait aussi pour d’autres activités, comme des réunions et des fêtes. Ce projet a été exécuté par Monsieur l’Abbé UWIZEYEYEZU Jean Marie Vianney qui était à l’époque curé de la paroisse.

Depuis 2002, Monsieur l’Abbé YIRIRWAHANDI Damien fut nommé curé de la paroisse. Avec l’aide des prêtres vicaires qui se sont succédés, il a fait beaucoup de choses pour développer la vie de la Paroisse. Il a rénové les infrastructures des centrales (Musaraba, Kizimyamuriro, Rugazi et Tabire) : Il a placé des portes métalliques à l’église de Mushubi, il a renforcé la construction du podium en 2004.

Les Communautés Ecclésiales de Base ont doublement augmentée. Par exemple, dans la Centrale de Mushubi, elles sont passées de 32 à 60. Certaines Communautés Ecclésiales de Base ont fait construire leurs propres écoles et c’est ainsi que le nombre des catéchumènes a augmenté.

Les écoles ont été rénovées, en guise d’exemple, nous pouvons citer l’école primaire Saint-Etienne de Mushubi (aujourd’hui, elle porte le nom de Groupe scolaire Mushubi). D’autres écoles ont été construites (l’école primaire de Nyagisumo et de Bushigishigi).

Les terrains de la paroisse ont été mesurés et des poteaux indiquant leurs limites ont été installés. Les forêts de la paroisse ont été coupées et on a également planté d’autres arbres. Le jumelage entre la Paroisse de Mushubi et la Paroisse Saint-Pierre de Bonn s’est amélioré et de ce jumelage est née une association dénommée « Mamans Catholiques » à Mushubi. En vue de faire fructifier les terrains de la paroisse, la priorité a été réservée aux projets d’agriculture et d’élevage. Une nouvelle adduction d’eau a été installée pour remplacer celle qui avait existé à l’époque des missionnaires et qui avait été endommagée pendant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Autre événement à signaler durant la période après le génocide, c’est la création de la Paroisse de Bishyiga en 2008. En 2012 fut également érigée une Chapelle de la Vierge Marie en mémoire de Marie Claire MUKANGANGO, l’une des trois voyantes de Kibeho, native de Mushubi. Cette chapelle fut construite sous la houlette et le financement des amis de la voyante vivant en Belgique ; elle se trouve tout près de l’école Saint-Etienne où Marie Claire fut élève et enseignante dans la suite.

Au mois de Septembre 2012 l’Abbé Jean de Dieu HAGUMAMAHORO prit le relais de l’Abbé Damien YIRIRWAHANDI comme curé de la paroisse. Le nouveau curé arriva avec l’Abbé Prosper NTIGURIRWA comme vicaire. L’année suivante, l’Abbé Jean Claude KAMARAMPAKA remplace l’Abbé Prosper NTIGURIRWA.

Conclusion

Depuis la fondation de la paroisse en 1964, grâce à l’initiative de la paroisse de Kaduha, plusieurs activités ont été réalisées : L’Evangile du Christ a été proclamé, le nombre des chrétiens a augmenté, les églises ont été construites et les chrétiens ont trouvé des lieux de prière convenables. Beaucoup d’infrastructures pour le bien être des chrétiens ont été construites.

Après 50 ans presque toutes ces infrastructures sont vieilles à cause de l’usage du temps ; c’est pourquoi, au cours des préparatifs du jubilé, les chrétiens de la Paroisse de Mushubi ont reçu beaucoup d’aides de la part des bienfaiteurs divers, en particulier ceux de la Paroisse Saint-Pierre de Bonn en Allemagne. Ils ont collecté des aides pour rénover et restaurer certaines des infrastructures de la paroisse.

Après la création de la Paroisse de Gatare et de la Paroisse de Bishyiga, la Paroisse de Mushubi garde actuellement 4 centrales, à savoir Mushubi, Buteteri, Musaraba, et Tabire. Ces centrales comptent à elles seules 116 Communautés Ecclésiales de Base.

Les prêtres résidents à la paroisse Mushubi (1964-2014)

Noms Attribution Date d’arrivée Date de départ
1.      BETTENTRUP Stephanus Curé 1/3/1964 18/2/1976
2.      Van Baalen Vicaire Avril 1968 Octobre 1968
3.      Durrieux Vicaire Avril 1968
4.      Vogt Vicaire 1/10/1969
5.      Franzen Curé 21/2/1976  
6.      KIROMBA Noël Vicaire 19/10/1976 12/9/1978
7.      NTIYAMIRA Jean Curé 30/12/1977 11/11/1980
8.      MUTABAZI Thomas  Vicaire / Curé 6/9/1978  
9.      NYIRINGONDO Claver Vicaire 22/1/1980
10.     RWAMANGU Pierre Vicaire 3/10/1980 26/10/1981
11.     MUNYANGABE François Vicaire 21/9/1981
12.     MASHYENDERI Augustin Vicaire 2/10/1981
13.     FORISSIER Blaise Vicaire 15/3/1982
14.     YIRIRWAHANDI Jean Bosco Vicaire 15/3/1982
15.     LINGUYENEZA Vénuste Vicaire 27/10/1983
16.     NYAMINANI Fidele Curé 1/10/1984  
17.     TWAGIRAYEZU Emmanuel Vicaire 1/10/1984
18.     TUBANE Emmanuel Curé    
19.     MURINZI Canisius Vicaire
20.     KUMUYANGE Jean Marie Vianney Vicaire
21.     BILLAUD Joseph Vicaire
22.     BALIKUDDEMBE Peter Curé 15/9/1998  
23.    UWIZEYEYEZU Jean Marie Vianney Vicaire / Curé 1999  
24.     YIRIRWAHANDI Damien Vicaire / Curé 2000 2012
25.     NSABIMANA Védaste Vicaire 2002 2003
26.     ULINZWENIMANA Lambert Vicaire 6/2/2003
27.     MUNYANTARAMA Sévérin Vicaire 2005 2007
28.     NIYOYIREMERA Damien Vicaire 2007 2008
29.     NTWALI Boniface Vicaire 2008 2009
30.     HARERIMANA Valens Vicaire 2009 2010
31.     NSHIMIYIMANA Pascal Vicaire 2010 2011
32.     KAYEMBA Cornelius Vicaire 9/2011 2012
33.     HARERIMANA Emmanuel Vicaire 6/2012 9/2012
34.     HAGUMAMAHORO Jean de Dieu Curé 9/2012  
35.     NTIGURIRWA Prosper Vicaire 9/2012 6/2013
36.     KAMARAMPAKA Jean Claude Vicaire 19/8/2013

Prêtres natifs de la paroisse Mushubi

Noms date d’ordination
NIYOMUGABO Joseph 1968
MUNGWARAREBA Modeste 1976
NKESHUMPATSE Calliste 1981
NSABIMANA Védaste 2002
DUSHIMURUKUNDO Eugène 2002
NDIKUBWIMANA Augustin 2006
MUTETESHA Emmanuel 2009